mardi 1 décembre 2009

A Harangláb



Szilvásvárad. Un clocher de bois un bord d'une rue. Un croquis dans l'herbe du bas côté, sous le soleil de plomb de l'après midi.

De retour au camping, un vieil homme trapu et musclé m'interpelle chaleureusement. Nous nous lançons dans une discussion qui cherche vaillamment son chemin entre l'anglais, l'allemand et le hongrois. Puis il me dit qu'il aimerait voir le contenu de mon carnet. Son visage rieur s'illumine au tournant des pages avec la joie des gens simples qui reconnaissent des endroits familiers. A chaque personnage, il me demande qui c'est et si parfois, je ne me serais pas représenté moi-même. Le fil de ses paroles suit les dessins, puis il s'arrête sur la page que je viens de remplir, perplexe. Il connait très bien ce bâtiment. Enfant, il a vécu 12 ans dans cet endroit. Un foyer? Je n'arrive pas à lui faire expliquer la raison d'être du lieu. Il me dit seulement que le clocher est ... un clocher. Et il m'apprend le mot correspondant en hongrois: harangláb. Puis, subitement sérieux et songeur : "C'est incroyable. J'ai voulu voir tes dessins, et tu venais de dessiner l'endroit où j'ai vécu 12 ans". J'aimerais lui répondre qu'en effet, une telle coïncidence ne peut être qu'une volonté du destin. Qu'il n'y a certainement aucun hasard dans l'enchainement du dessin et de la rencontre. Mais la seule chose que je sais lui répondre est qu'en effet, c'est "fantasztikus".

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